Vous avez pas parfois l’impression qu’on se fout de vous ?


Cela fait une grosse dizaine d’années que je suis sur le marché du travail, et que j’ai donc l’occasion, en tant qu’adulte responsable, de payer mes impôts et d’avoir des interactions avec des gens qui m’appellent Monsieur (et que j’appelle aussi Monsieur ou Madame, parce que je suis poli). Chacune de ces intéractions montre comment les gens vous jugent, vous apprécient, ou vous ignorent et sont toujours très intéressantes au point de vue ethnologique.

La rigueur, c’est pourtant pas très difficile. Dans un contexte économique, c’est souvent un mot sale qu’il faut éviter d’employer pour éviter d’effrayer les masses populaires. Dans les relations commerciales et professionnelles, c’est un critère qui est pour moi extrêmement important. Certains pourront me trouver psycho-rigide et auront peut-être raison. Peut-être est-ce mon éducation, peut-être mon caractère naturellement très organisé, ou autre chose.

En tous cas, force est de constater que beaucoup de gens considèrent la rigueur dans leur travail comme un caractère secondaire de celui-ci, plus que comme quelque chose d’indispensable. C’est un peu comme faire un faute d’accord dans un courrier ou un email d’affaire. Une fois, ça va, mais quand ça commence à être visible, c’est dérangeant, voir même effrayant. Je n’ai que trop rarement l’occasion de rencontrer de vrais professionnels dans ma vie quotidienne. Ni le plombier, ni l’agence immobilière, ni le loueur ne sont capables de vous considérer sérieusement même quand vous leur donnez de l’argent. Est-ce que c’est une maladie française ?